Je n'ai pas d'explication. Pas d'explication au fait d'y penser toujours aussi ardemment. De réanimer dans mes rêveries son corps, son sourire, sa voix. De croire encore à un revirement de situation alors que cela est tout bonnement impossible. Enfin non, je n'ai plus espoir en cela. C'est juste que je ne peux m'empêcher parfois, à certains moments, de m'imaginer encore contre sa peau, de le voir courir sur l'herbe de mon jardin, de l'entendre m'appeler en haut de l'escalier. Comme s'il était encore là, avec moi. C'est si cruel et cynique. C'est si blessant au fond de s'avouer vaincue. D'être à un stade où l'amour vous tiraille l'esprit et le coeur sans vergogne. Comme s'il était mort. D'ailleurs je suis inscrite en tant que "veuve" sur facebook (comme situation amoureuse). Je ne voulais pas mettre ce "célibataire" en opposition pitoyable à ces "en couple avec....". Je n'ai pas mis non de plus de "en couple avec...." n'importe qui d'entre un(e) de mes ami(e)s comme A. l'a si bien fait. Je trouve ça si...facile, si irrespectueux. Je me suis dit qu'il ne devait pas supporter le fait d'être seul, d'être "célib" un temps, même si c'est lui qui a décidé de couper court à notre relation. Vous savez ce genre de personne qui ne peuvent accepter cette solitude, ce désert amoureux, cette période un peu vide. Qui se sente obliger de "marquer" quelque chose et de crier "Non non je ne suis pas seule !". Qu'importe...A. le Dom Juan a déjà une nouvelle charmante jeune fille en vue et ne tardera maintenant plus à sortir avec elle. Je le sais, je le vois. Je sais que je ne me trompe pas. Comment se tromper de toute manière ? Facebook est un véritable révélateur de vie, de sentiments, de rumeurs aussi me diriez-vous. Or on ne peut véritablement faire erreur quand de gros, grands et imposants coeurs se mettent peu à peu à apparaître dans les statuts suivant un nouveau et original prénom. Mes mots sont maladroits, informes. Je n'arrive pas à supporter qu'il puisse vivre une relation amoureuse avec quelqu'un d'autre, qu'il puisse l'aimer, lui dire.."Je t'aime". C'est si douloureux d'imaginer A. dans les bras d'une autre. Je ne comprend pas cet amour infatigable que j'entretiens encore et toujours pour lui. Lui, si différent de moi pourtant, si gai désormais, si beau, si cynique, si irrespecteux et indifférent, si loin de moi à présent. Je n'ai été qu'un passage dans sa palpitante vie, je le savais presque déjà quand nous commencions à être ensemble. Je redoutais cela, j'en parlais avec inquiétude à C., M., Mg. J'avais peur d'être l'énième petite-amie de A., et c'est ce que j'ai pitoyablement été. Un passage, un chapitre, un épisode, une période de deux mois à peine... Comment ai-je pu m'attacher à cet être si contraire à moi en si peu de temps, en si peu de caresses, de promesses, de paroles...? Comment ai-je pu croire en cette insouciance dans laquelle je baignais alors ? Comment ai-je pu être aussi bête de gâcher nos rares instants par de violents excès de jalousie ? j'essaye de me consoler en lisant, en me plongeant autre part, dans un autre contexte, un autre univers. Sans vraiment réfléchir, j'ai attrapé le premier bouquin qui me suis tombé sous la main; Françoise Sagan, Bonjour tristesse. J'ai une boule dans la gorge qui s'est fait sentir J'avais lu ce roman au même moment l'été dernier. J'ai entamé directement les premiers pages et j'ai complétement laissé mes révisions, ma vie de côté, en suspend. Mg. est passée en milieu d'après-midi, comme pour m'alerter qu'il fallair resdecendre sur Terre, que s'éloigner un peu trop de notre quotidien ce n'était pas une si bonne chose. On a discuté tout au bout du jardin sur les balançoires. Le soleil brillait et je sentais que je pourrais surmonter l'abscence de A., son indifférence pour moi. Quand elle est repartie, je me suis installée devant un épidose de How I met your mother, et j'ai savouré l'euphorie new-yorkaise de Barney, Ted, Lily & Robin !!
Toute jeune majeure, Mg. mérite amplement d'être heureuse ! Je sais qu'un jour elle le sera !
J'aime beaucoup le titre de ton article.